La voie de la douceur pour devenir vraiment soi

Somatothérapie et digipuncture

La somatothérapie et la digipuncture donnent naissance à un espace intérieur apaisant grâce auquel nous entrons dans une relation de bienveillance avec nous-mêmes et envers le monde. Un espace de douceur dans lequel nous sommes suffisamment en sécurité pour accepter toutes les facettes de notre être, y compris celles que nous réprouvons et que nous préférons ignorer. En tentant d’en faire nos alliées, nous nous remettons sur la voie de la puissance au lieu de rester victime de l’impuissance et du « malgré moi ».

La douceur envers soi nous libère des injonctions morales, souvent parentales qui continuent inconsciemment à nous insécuriser et composent notre loi intérieure : les « il faut » et les « je dois »... En séance, nous laissons émerger nos émotions et nos sentiments dont nous nous détournons habituellement pour entrer en contact avec la jalousie, l’envie, la colère, la haine, l’angoisse, etc. Le manque de confiance en soi, que nous sommes nombreux à ressentir, est en réalité un manque de confiance en l’autre. Et c’est d ’abord et avant tout notre histoire personnelle qui inscrit en nous ce sentiment de ne pas « être à la hauteur », conséquence de premiers liens insécurisants de notre enfance.

L’enfant que nous étions a subi les peurs que l’autre, le parent, a fait peser sur lui. Pour être aimé, nous n’avions d’autres choix que de nous comporter tel qu’on nous le demandait. Au point parfois de nous détourner de nos besoins essentiels et profonds. Ce conflit psychique non résolu est une impossibilité de choisir entre deux pulsions contradictoires, d’intégrer un interdit, de surpasser un traumatisme. En fait, il s’agit d’une étape de maturité psychique qui n’aurait pas été franchie. Nous avons alors l’impression de répéter dans notre vie les mêmes déceptions, les mêmes impasses ou les mêmes obstacles, dans le but de nous garder dans le monde connu, évidemment sans en avoir conscience !

Si cette répétition est motivée par le désir de réparer le passé, il s’agit également, et c’est là où le bât blesse, d’une forme de loyauté à l’adulte aimé de notre enfance que nous voulons protéger ou légitimer même lorsqu’il nous a été préjudiciable. Retrouver sa puissance consiste alors à sortir de cette emprise inconsciente d’oser désobéir à cet autre. En nous re-connaissant, nous nous reconnaissons, nous nous connaissons à nouveau. Jusque là, nous nous contentions d’obéir à ce que les autres attendaient de nous.